De Huaraz, je reviens sur Lima pour y passer une seule journée et prendre un avion pour Iquitos.

Dès le matin, en allant prendre mon petit dej, je fais la connaissance d'un belge, Renaud, qui est venu pour affaires et revoir des amis. Et que font un belge et un nordiste? Eh ben ils se retrouvent le soir meme pour aller prendre des bières dans un bar, un bon petit moment!

Le midi, je vais remanger au resto argentin dans lequel j'étais allé 5 jours auparavent. là, je synpathise avec 2 serveurs (dont un qui s'appelle Stalin, c'est plutôt facile de s en rappeler!) qui ont environ mon âge. Je les retrouverais plus tard et on passera la soirée ensemble. Dans la boite, on fait connaissance avec 2 chiliens. On ira manger ensemble des anticuchos (brochettes de coeur de je sais pas trop quoi, ca se laisse manger quand c est BIEN cuit) sur les environs de 3 heures du matin. Je rentre vers 4h puis prends mon avion en début d'après midi pour Iquitos.

Iquitos est une ville à part!! C'est la plus grande ville au monde (430 000 habitants) que l'on ne peut rejoindre par la route. On y accède automatiquement par voie aérienne ou voie fluviale

Aller, un peu d'histoire. Iquitos fut fondée dans les années 1750 par des missionnaires jésuites pour se protéger des attaques des tribus indiennes hostiles à toute conversion. La petite colonie survécut et s'agrandit lentement jusqu'à compter quelques 1500 ames (désolé je ne trouve pas l'accent circonflexe) dans les années 1870. Puis, le boom du caoutchouc est arrivé et la population s'est multipliée par 16 en 10 ans! Pendant les 30 années qui suivirent, une richesse ostentatoire (oui, j'utilise ce mot) cotoie une misère profonde. Le truc c'est que les grands propriétqire du caoutchouc accumulaient des fortunes alors que les ouvriers (c'est à dire les indiens ou les métis), quasiment réduits à l'esclavage, mourraient des maladies ou des "mauvais traitements".

Lors de la première guerre mondiale, le boom du caoutchouc s'est éteint aussi vite qu'il est arrivé. En fait, ce qui est arrivé 'est qu'un british a sortit clandestinement des graines d'hévéa du Brésil et des implantations virent le jour sur la péninsule malaise. Du cout, c'etait plus simple et moins vouteux de recueillir le caoutchouc dans les rangées régulières des plantations plutot que sur les arbres sauvages dispersés dans le bassin amazonien... et oui!!

Pendant les décennies qui suuivirent, l'économie d'Iquitos déclina et la ville parvint à survivre grace a l'exploitation du bois, à l'agriculture (noix du Brésil, tabac, bananes et barbasco - une plante vénéneuse utilisée par les indiens pour la peche et qui entre aujourd'hui dans lacomposition de certains insecticides) et la vente d'animaux sauvages aux zoos.

Les années 1960 apportèrent un regain de prospérité avec la découverte du pétrole, faisant d'Iquitos une ville moderne et florissante... voili voilou pour la petite histoire.

J arrive donc à Iquitos en fin d après midi sous une chaleur étouffante, celle de l amazonie. En sortant de l aéroport, la horde de chauffeurs de taxis nous attend, je vais prendre un moto taxi et discuter avec le chauffeur jusqu à mon "hotel". Je me retrouve à dormir dans un dortoir où le lit à coté de moi est infesté de mites... mais bon... c est pas cher, et je pars à l assaut de la ville.

Le soir meme, je fais la connaissance de jeunes dans un bar, ils m accostent pour qu on boive des bieres ensemble, en fait, le but du jeu est de se faire payer des bieres par les gringos. Mais bon, je tente l aventure et après avoir payer 2,3 grandes boutielles, je leur fais comprendre que c est à leur tour... ca va... ils paient. Après le bar, on va manger un morceau, je rencontre la  GRANDE famille de Lesly, une belgo bresilienne vivant à Iquitos puis on part dans une petite discothèque locale, je me retrouve encore le seul touriste... c est cool.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas... J ai fait la connaissance d un mec a la soiree et il veut me faire decouvrir le coin. Je lui explique que je ne veux pas aller dans la selva parce que je vais m en manger pendant 2 semaines. Le lendemain, on se retrouve donc a louer une moto pour la journee et on part hors de la ville, les cheveux au vent chaud (si, ca fonctionne, mes cheveux ont pousse) et apres 1h30 de visite sur la route, on s arrette pres du rio et on va passer le reste de la journee a se baigner et a jouer avec les enfants du village. Avec les gamins, ca va, j ai toujours autant de succes!! Apres geronimo (en Bolivie), je m appelle maintenant amigo (jerome c est decidement trop difficile a dire en amerique latine). Mon sejour a Manaus s est fini comme il a commence, par des petites soirees sympa et des journees en compagnie de l ami dont je ne sais plus le nom (... desole...). Maintenant direction Tabatinga, la ville bresilienne juste a la frontiere!!

Je déclare le 15 septembre la "Journée officielle de la bouffe" !!!!

En effet, apres me nourrir de hamburgers de poulets ou autres a 1 sole 50 (soit 30 centimes d'euros) le soir dans les rues, j'arrive a Lima, la Capitale et ses bons restaurants. Dans la journée, j'explose le budget bouffe!! 50 soles (10 euros) le midi dans un superbe bar a sushis, et le soir, 68 soles (13 euros 60) dans un resto italien  ou ils font eux-meme les pates fraiches!! Je me suis envoyé des gnocchis au proscuitto et au fromage avec une sauce 4 fromages puis un dessert en prime, un volcan au chocolat (qui équivaut au "coulant au chocolat" du Pero Longo mais fait maison... pour ceux qui connaissent) avec de la glace a la vanille et du chocolat chaud par dessus... c'etait succulent!! mon meilleur resto italien!!

Le lendemain, je visite Lima une bonne partie de la journée puis je me fais un resto argentin le midi. A la carte, grill argentin et bon vin puis, pour cloturer tout ca, je me refais le resto italien le soir avant de prendre le bus couchette pour Huaraz. Vivement que je me sauve d'ici!! Ce n est bon  ni pour mon porte-monnaie ni pour ma ligne!!

Dans le bus, je me retrouve a côté d'une peruvienne pour qui c'est son premier "long" voyage! C'est 8 heures de bus, des sièges couchettes, une couverture pour chaque personne et a manger dans le bus!! Comme dans les avions!! c'etait assez marrant. quand je lui ai filé la couverture, elle croyait que je lui faisais un cadeau alors elle m'a fait un cadeau... l'image de.... la vierge marie.... véridique!!

Arrivé à Huaraz, je me trouve un hotel vraiment pas cher, 13 soles la nuit (2 euros 60)avec le petit dej! En fait, c'est comme une maison avec des chambres dortoirs de 4 à 6 personnes. C'est aussi un hotel rempli d'israéliens (j'en parlerais dans le prochain article).

Huaraz est une ville en plein milieu de la cordillère blanche avec la plus haute chaine de montagne après l'Himalaya, faut dire qu'il y a quand meme 22 sommets de plus de 6000m! je courre vite au bureau des guides de montagne, me trouve un guide et programmons 3 jours ensemble: 1 jour de grimpe et 2 jours d'ascension du Vallunaraju qui fait 5686m (et non, meme pas un 6000m, trop cher en étant tout seul). Le premier jour de grimpe se fait à 4280m, à coté d'un refuge où l'on va passer la nuit. Je fais une voie, un 5c, puis une autre, un 6a (pas en tete) quand il se met a greler pendant que je fais le 6a!!!! Dario, le guide, me motive un bon coup, j'arrive en haut puis on redescend se mettre à l'abris au refuge. On passe la fin d'après midi dans le refuge, on discute, je lui parle de grimpe d'arbre (et il trouve ca super interessant... lui!!! il me prend meme pas pour un fou!) et au lieu de faire l'ascension en 2 jours, il me propose de la faire en 1 jour.... je lui demande si j'en suis capable en sachant que ca ne fait que 2 jours que je suis en montangne, qu'on est à 4280m et que l'on doit aller à 5686m avec les piolets et les crampons!!!! et il me dit simplement oui, bon bah ok, allons y alors.

On va donc se coucher tot pour se reveiller à minuit trente et partir à 1h30 après un petit dej très spécifique... un bol d'avoine, quinoa et soja... à ca, je rajoute beaucoup de chocolat en poudre!!

On part donc de nuit à la frontale. Après 3 heures de montée sur la roche, on arrive au pied de la neige, on s'équipe (crampons, piolets et une couche de vetements en plus) et nous voila partis en direction du sommet!! L'ascension est spectaculaire avec la lune qui éclaire la neige! Puis le soleil se lève, on met les lunettes et on arrive à 7h15 au sommet... parfait!!! On redescend au refuge, il est 11h30 et on n'a plus qu'à attendre la voiture qui revient nous chercher à 13h (mais qui n'arrivera qu'à 15h30). Comme on a gagné un jour sur le planning, le jour suivant, je retrouve Dario à Huaraz, je goutte les glace artisanales sur la place (un dèlice!!!) puis nous partons sur le site de Shupluy, un site de grimpe où je fais quelques 5b en tete et où je me fais un 6b!!! (pas en tete... mais quand meme, pour moi c'est bien... ne te moques pas Nico vouillamoz).

Le lendemain, jour de repos, je passe un bonne partie de la journée sur Internet, je parle avec les amis et ma petite maman sur msn (et oui, elle et moderne ma maman!!) et complète le blog (en fait c'est aujourd'hui) avant de repartir sur Lima au bus de 22h.

Apres avoir passé une journée et une nuit sur Nazca, je pars sur Huacachina, l'ancien oasis de villégiature de limeños (les habitants de Lima). C'est un oasis entourée de dunes de sable ou l'on peut faire du "sandboard", l'équivalent du snowboard mais sur le sable.

J'arrive le matin sur Ica puis prends un taxi pour Huacachina. Je me trouve un petit hospedaje pas trop cher ou ne réside qu'une seule personne, un texan, Jacob, qui voyage depuis quelques années maintenant puis fais également la connaissance d'Igor, un péruvien qui me loue une planche de sandboard (véridique, il s'appelle vraiment Igor, bizarre pour un péruvien, non?).

En tout cas, il est vraiment super sympa, il me laisse la planche pour toute l'apres midi. Le premier essai n'est pas trop concluant mais je choppe le truc et apres je m'éclate sur les dunes aux alentours.

De retour a l'hospedaje vers 17h, je croise Igor, Jacob et Ruth (une copine des deux gars) qui partent marcher dans le désert, y rester un petit moment et revenir sur Huacachina dans la nuit... ils m'invitent... je pars avec eux! On se retrouve a marcher dans le désert de dunes, avec une superbe pleine lune!! On retrouve un campement ou ils ont l'habitude d'aller, on se pose un bon moment, discute puis dort. La nuit étant vraiment fraiche dans le désert, je me réveille, et d'ailleurs tout le monde se réveille car il faut qu'on reparte, Ruth a exams le lendemain a 8h!!

Avec le vent et la lumiere de la pleine lune, les dunes ont un peu changé. On se trompe de chemin puis le retrouve. On prend un peu notre temps mais le paysage est magnifique!! les dunes... la pleine lune... tout y est!! On rentre sur Huacachina vers 1h, je vais me coucher puis pars le lendemain pour Lima vers 9h15.

Après Cuzco, je me dirige sur la route Panaméricaine en direction de Nazca pour voir l'un des plus grands trésors du Pérou découvert en 1939 par un scientifique américain lorsqu'il survolait le désert, les lignes de Nazca! Vous savez? ces dessins étranges tels le singe, le colibri, l'astronaute et encore d'autres formes dessinées en géant sur le sol!

Classées par l'Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité en 1994, ces quelques 800 lignes droites et 300 figures géométriques dont un lézard de 180m de long, un condor de 130m d'envergure et encore d'aurtes figures restent un mystère pour les scientifiques: A savoir, qui a tracé ces lignes et pourquoi? Comment pouvait-on se rendre compte de l'avancement des dessins alors que les lignes ne se distinguent que du ciel?....

Evidemment, plein de théories sont étudiées, des plus sérieuses aux plus farfelues comme celle selon laquelle les dessins seraient des pistes d'aterrissage pour les extraterrestres... ouuuuuuuhhhh! bizaaaaarrrre!

En tout cas, j'ai pris un petit avion pour prendre de la hauteur et aller voir ces fameux dessins et c'est vrai que c'est assez surprenant. Très... graphique.

Arrivé à Cuzco, je vais dans un alojamiento dont j'ai entendu parlé et là, je retombe sur Amaia et Nuria. Et c'est reparti, on va manger ensemble, passer le lendemain ensemble, puis elles repartent sur Lima pour reprendre l'avion pour Madrid et moi, je vais me manger un petit truc dans un ptit bar restaurant sympa juste à côté de mon alojamiento. je tombe sur des gens avec qui je sympathise (un francais, 2 americaines, 1 belge et 1 francaise), puis je pars le lendemain pour un trek de 4 jours et 3 nuits par une voie alternative (pas la route des incas) pour aller au Machu Picchu. Arrivé le premier soir à l´hôtel, je me greffe à 1 groupe qui est passé par une agence touristique et vais passer les 4 jours avec eux.

Le groupe est purement anglosaxon, il y a les 2 americaines (Juliana et Cathy, que j'ai rencontré dans le bateau à Puno), un couple de canadiens de Vancouver (Hussein et Christine) et 3 filles (dont je ne me souviens plus des noms... oups). Le trek se passe super bien, il fait bien chaud comme il faut et on se fait dévorer par les moustiques, enfin, certaines personnes plus que d'autres, mais je n'y échappe pas!

Durant le trek, on sort dans une discothèque locale où il n'y a que nous et là, on danse une bonne partie de la nuit (on boit aussi un petit peu... quand même)!! Et comme ici, personne ne se connait et ne se juge, tout le monde danse comme il le sent... une bonne partie de plaisir!! Je dois même faire une démonstration de "tecktonik" car les américaines en ont entendu parler, et comme je suis francais... oui... je l'ai fait...!!!

La dernière nuit avant la montée du Machu Picchu, on se fait un petit resto et là, le groupe m'apprend que demain, ils montent au Machu Picchu... en bus!! Ils me demandent ce que je fais et je leur dit que j'y monte à pied, c'est normal quand même, ca se mérite le Machu Picchu... bande de lâches!!

Résultat, je me réveille à 4h pour partir vers 4h20 et arriver vers 5h30 à l'entrée du Machu Picchu. Une ascencion de nuit et j'arrive à peu près le dixième. Tout le monde se félicite et attend l'entrée à 6h. En fait, certaines personnes partent aussi tôt pour pouvoir enchaîner par l'ascencion du Waïnapicchu (la montagne juste derrière le Machu Picchu, voir les photos sur facebook). Le truc ,c'est que 400 personnes par jour maximum sont autorisées à montern au Waïnapicchu!! et il faut s'inscrire, marquer son nom et l'heure à laquelle on part, puis marquer son nom quand on revient pour bien s'assurer que l'on est revenu... Ils font ca parce qu'il y a régulièrement des accidents (comme c'est TRES abrupte, des personnes tombent de la montagne, également en haut car ce sont des hamas de rochers les uns sur les autres, des personnes donc disparaissent... oups). Je me dis, s'ils sont là, autant que je le tente aussi!! Et franchement, ca vaut le coup, la vue est sublime d'en haut!!

En redescendant, du Waïnapicchu, je croise le francais que j'ai rencontré dans le bar à Cuzco, et en repartant du Machu Picchu, je tombe sur le 2 francaises rencontrées à Puno, le monde touristique péruvien est petit quand même!

Après tout ca, je prends le train puis le bus pour Cuzco, passe une journée dans la ville puis prends un bus-lit de nuit pour Nazca.